Projet D’Inclusion des Jeunes

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Estimée à 9,98 millions lors du recensement de 2013, la population béninoise, qui croît à un rythme rapide de près de 3% par an, a atteint 11,80 millions d’habitants en 2019. La population est jeune, avec environ 42,45% de personnes âgées de moins de 15 ans. Cette proportion passe à 63% pour les moins de 25 ans. Le marché du travail est ainsi soumis à une pression extrême, puisque chaque année, environ 200.000 jeunes atteignent l’âge de travailler (INSAE, EMICoV 2015).

Alors que le chômage est très peu répandu au Bénin, touchant à peine 0,7% de la population active (INSAE, EMICoV 2015), le sous-emploi par contre touche 72,9% des Béninois actifs. Les actifs sous-employés sont, de manière disproportionnée, des jeunes, des femmes, des ruraux, des indépendants, avec un faible niveau d’éducation, et travaillant principalement dans l’agriculture, l’élevage, la pêche et la sylviculture. En particulier, 92% des jeunes actifs âgés de 15 à 24 ans sont en situation de sous-emploi.

Dans ce contexte, le Gouvernement du Bénin a décidé de mettre en œuvre le Projet d’Inclusion des Jeunes (ProdIJ), avec l’appui de la Banque mondiale. Ce Projet, dont l’objectif de développement est (i) d’accroître l’inclusion économique des jeunes entre 15 et 30 ans en situation de sous-emploi ou d’inactivité, ayant un faible niveau d’éducation (niveau maximum BEPC), et (ii) de renforcer les services de l’emploi et les systèmes de formations techniques et professionnelles au Bénin, est en droite ligne avec les objectifs spécifiques du Plan National de Développement (PND) 2018-2025 relatifs (i) à la mise en place d’un système éducatif équitable, inclusif et de qualité pour le développement durable, (ii) à la promotion des meilleures opportunités de revenus et d’emplois décents pour les populations et (iii) au renforcement de la qualité des interventions en faveur de la jeunesse.

Ainsi, le ProdIJ a été conçu pour appuyer les interventions visant à accroître l’inclusion économique des jeunes vulnérables à travers une approche spécifique pour traiter les facteurs de risque de violence, et en fixant des objectifs spécifiques au profit des jeunes vivant dans des zones à risque d’extrémisme violent ; en améliorant l’accès aux services et aux formations techniques dans des métiers identifiés comme ayant un fort potentiel d’inclusion économique, en augmentant les capacités financières et l’accès aux services financiers. L’inclusion économique, dans le cadre de ce Projet, se réfère à l’entrée, au maintien et à l’évolution des jeunes dans l’emploi 

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